Le Crime d'Halloween d'Agatha Christie
Présentation :
- Poche: 254 pages
- Editeur : Le Livre de Poche (14 novembre 2001)
- Collection : Policier / Thriller
Résumé (4ème de couverture) : Le 31 octobre, les sorcières s’envolent sur leur manche à balai : c’est Halloween, la fête du potiron. «Savez-vous que j’ai eu l’occasion d’assister à un vrai meurtre?» se vante Joyce, une fillette à la langue bien pendue, lors d’une soirée enfantine chez Mrs Drake… Elle en mourra.
Pourquoi ce livre ? Parce qu'à l'approche d'Halloween, je me suis dit qu'il était temps de partir à la rencontre de ce livre découvert chez Bénédicte l'an dernier
Mon ressenti : Ce roman m'a surprise sur plusieurs plans. Tout d'abord de par le crime commis qui, comme le résumé l'indique, a été perpétré sur une enfant de 9 ans. J'ai rarement (voire jamais) lu des livres avec des meurtres d'enfants et cela m'a véritablement choquée (n'oubliez pas que je suis une âme sensible). Ensuite, à force de voir des adaptations télévisées avec l'excellent David Suchet, il me semblait que les romans devaient être différents ; or pas du tout ! J'ai retrouvé tout ce côté suranné, ces longs dialogues, sans compter les réflexions énigmatiques de notre détective moustachu. J'ai ainsi découvert qu'Agatha Christie aimait prendre son temps, pour camper ses personnages d'une part, mais aussi pour nous perdre au gré de son imagination de telle sorte que le nom du coupable n'est pas facile à deviner (j'ai réussi à m'approcher en partie de la vérité à quelques pages de la fin seulement). J'ai également beaucoup apprécié dans ce roman les diverses réflexions au sujet de la justice et la manière dont elle est rendue (cf la dernière citation ci-dessous). Cela ne pouvait que m'interpeler dans le contexte que nous traversons actuellement...
Vous l'aurez compris, Le Crime d'Halloween fut pour moi une très bonne surprise et je crois bien quà l'avenir je vais piquer d'autres romans de cette auteure à ma Maman !
Quelques extraits :
* Il y a toujours un monde nouveau, meilleur, tu sais, remarqua Poirot, mais seulement pour certaines personnes. Les heureux élus. Ceux qui le portent en eux et contribuent à le créer.
* - Que me chantez-vous là?
- Que Mrs Ap Jones Smythe, ou quel que soit son nom, avait bien rédigé un codicille à son testament [...]. Mettez-vous ça sous la moustache et fumez-le !
* Le passé est le père du présent, déclara Poirot d'un ton sentencieux
* Poirot, quant à lui, n'était pas du tout d'accord. Pour lui, c'était la justice qui primait. Il s'était toujours méfié de l'indulgence. Trop d"indulgence, comme il avait appris par expérience, en Belgique comme en Angleterre, menait souvent à d'autres crimes dont pâtissaient d'innocentes victimes, victimes qui ne l'auraient pas été si l'on s'était soucié de justice d'abord et d'indulgence ensuite.
Le mot de la fin :