David Bowie n'est pas mort de Sonia David #MRL17
Félix est très fier de vous présenter le roman de Sonia David, David Bowie n'est pas mort que j'ai lu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire Price Minister.
Détails :
- Broché: 180 pages
- Editeur : Robert Laffont (24 août 2017)
- Langue : Français
Résumé (4ème de couverture) : À un an d'intervalle, Anne, Hélène et Émilie perdent leur mère, puis leur père. Entre les deux, David Bowie lui aussi disparaît.
Mon ressenti : Chaque année (quand j'ai la chance d'être sélectionnée !), je fais de belles découvertes grâce aux Matchs de la Rentrée Littéraire de Price Minister. Et 2017 ne déroge pas à la règle ! Certes, si l'histoire est douloureuse elle n'en demeure pas moins profonde et très émouvante. Elle est divisée en trois parties consacrées chacune aux trois personnes qui vont disparaître dans la vie de l'auteur dans l'intervalle d'une année. La narratrice est la soeur du milieu, dont on dit souvent qu'elle n'a pas la place la plus confortable au sein de la fratrie. En fait, Hélène ne s'apesantit pas tant sur son sort mais bien davatange sur les souvenirs qui refont surface alors qu'elle se trouve confrontée au deuil de ses parents, puis d'un chanteur qui a fortement marquée sa jeunesse. Les souvenirs s'égrènent au fil des pages (certains faisant écho à ma propre vie), tantôt légers, tantôt graves. On pourrait être tenté de dire que c'est une histoire de famille banale, mais aucune histoire n'est banale chaque famille, étant unique. Je suis ressortie de cette lecture très émue (mon Papa nous a quittés l'année dernière, la blessure est encore fraîche) mais je ne le regrette aucunement car une des choses que j'apprécie le plus quand je lis c'est justement quand mes émotions sont sollicitées ce qui a été largement le cas ici.
Je remercie infiniment Price Minister pour les beauxc moments passés en compagnie de David Bowie n'est pas mort.
Quelques extraits :
* Comment console-t'on quelqu'un de l'inconsolable, témoin de sa propre déchéance physique, humilié de ce manque d'autonomie qui n'en finit pas de l'empêcher d'être homme , et père ?
* La mort de David Bowie est une mort idéale, n’est-ce pas, nette, immatérielle, pas besoin de tableau Excel, pas d’administration, pas d’appartement à vider, ni de contingences autres, toutes ces choses qui, je le sais à présent, relèguent à plus loin, à plus tard la vivacité de la douleur.
* Néanmoins, grâce à un cancer du sein, le bien est fait, ou du moins initié: toutes les quatre, nous expérimentons à nouveau l’évidence d’être une famille, chose étrange, dont on ne sait pas très bien s’arranger quand si longtemps nous nous en sommes fichues, chacune occupée à se dépêtrer de l’enfance.
Pour aller plus loin :
Le mot de la fin : Oui, David Bowie n'est pas mort, il restera vivant tant que nos coeurs continueront de battre un peu plus fort quand résonne une de ses chansons comme celle-ci qui est de loin ma préférée