La Tête en Friche : un roman de Marie-Sabine Roger et un film de Jean Becker
L'histoire : Germain, la cinquantaine, presque analphabète, se partage entre sa copine, ses copains de bistrot et son potager. Jusqu'à ce qu'il rencontre au jardin public Margueritte, une vieille dame très cultivée qui le fait entrer dans le monde des livres et des mots. Cette nouvelle amitié va bouleverser son rapport aux autres et à lui-même...
La première fois que j'ai rencontré Germain et Margueritte c'était il y a 8 ans au cinéma du village où nous étions allés découvrir le tout nouveau film de Jean Becker. Nous en sommes ressortis bouleversés ; comment ne pas l'être devant ce sublime face-à-face entre l'exquise et fragile Gisèle Casadessus face à Gérard Depardieu, géant "au coeur gros comme ça" ?
Plusieurs années plus tard, j'ai appris que La Tête en Friche était un roman écrit par Marie-Sabine Roger. Je me suis toujours dit qu'un jour je lirai ce roman, d'autant plus que j'aime beaucoup cette auteure. Et puis, quand je suis tombée malade, je me suis commandée ce livre pour me remonter le moral. Comme j'ai eu raison ! A peine avais-je lu quelques lignes que déjà, j'étais transportée dans le parc avec les pigeons, Germain et Margueritte. J'ai retrouvé toutes les émotions qui m'animent lorsque je regarde le film. Le narrateur étant Germain, j'ai souvent eu la voix de Gérard Depardieu dans ma tête (je vous assure que je ne suis pas schizo !!!). Marie-Sabine Roger (dont c'est le 4ème roman que je lis) possède une plume alerte, vive, colorée et surtout son histoire est empreinte d'une humanité que fait tant défaut dans notre société actuelle. J'ai refermé La Tête en Friche en versant des larmes de bonheur tellement ce livre est beau et avec une seule envie : revoir le merveilleux film de Jean Becker !
Je me disais, Margueritte, elle me parle et en plus elle m'écoute. Si je lui pose des questions, elle me répond. Elle m'apprend touhoiurs quelque chose.Quand je suis avec elle, je ne pense jamais au vide qui reste à remplir, mais juste au plein que je lui dois déjà.